terça-feira, 21 de junho de 2011

Émile Zola

Par Meriane NEVES
1840-1902
Né à Paris, d'une mère bourguignonne et d'un père italien, Émile Zola passe toute sa jeunesse à Aix-en-Provence, ville qu'il évoque dans son œuvre sous le nom de Plassans. Au collège de la ville, il fait la connaissance de Paul Cézanne, qui restera son ami durant de longues années, et de Baille, futur polytechnicien et astronome.
Le père, François Zola, qui travaille à Aix à la construction du canal qui portera plus tard son nom, meurt prématurément le 22 mars 1847. Ce décès met la famille dans une situation financière précaire et bouleverse le jeune Émile au point que son œuvre romanesque restituera plus tard la figure grandie de ce père tôt disparu, homme libéral, novateur, audacieux, bâtisseur (incarné par Octave Mouret dans Au Bonheur des Dames, ou encore par Saccard, le banquier de la Curée et de l'Argent).
Débuts dans le monde des lettres:

À partir de 1858, Zola s'établit à Paris; après deux échecs au baccalauréat « à cause du français », il mène une vie incertaine: « être pauvre à Paris, c'est être pauvre deux fois », dit le narrateur de la Curée. Il entre finalement aux éditions Hachette où il travaille, du 1er mars 1862 au 31 janvier 1866, comme commis puis comme chef de la publicité. Quand il s'attelle à son œuvre majeure, les Rougon-Macquart (le titre complet, les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire, est un parfait résumé de son projet), Zola a ainsi acquis une longue pratique de l'écriture et une certaine familiarité avec les milieux intellectuels.
En 1867, il publie un roman, Thérèse Raquin, qui, sans en faire partie, annonce le cycle des Rougon-Macquart, tant par les sujets abordés (l'hérédité, la folie) que par les critiques qu'il suscite: la presse traite en effet l'auteur de « pornographe », d'« égoutier » ou encore de partisan de la « littérature putride ».

Le roman La Curée
A la fin d’une chasse, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée. Pour le jeune Zola qui detéste son époque, c’est le cœur de Paris, entaillé par les larges avenues de Napoléon III, que des spéculateurs véreux s’arrachent. Ce deuxième volume des Rougon-Macquart, histoire anturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire, est l’un des plus violents. Zola ne pardonne pas ces fortunes rapides qui inondent les allées du bois d’attelages élégants, de toilettes de Worms et de bijoux éclatants. Aristide Saccard a réussi. Mais tout s’est dénaturé autour de lui : son épouse, Renée, la femme qui se conduit en homme, si belle et désœuvrée ; son fils, Maxime, l’amant efféminé de sa belle-mère. On accusa Zola d’obscénité. Il répliqua : « Une société n’est forte que lorsqu’elle met la vérité sous la grande lumière du soleil. »

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